Depuis plus d’un siècle, les astronomes ont constaté que le nombre de taches à la surface du Soleil varie de façon périodique, passant par un maximum environ tous les onze ans. C’est le cycle d’activité solaire.
Au moment du maximum d’activité solaire on observe une augmentation du nombre de taches, des régions actives et de leurs manifestations dans l’atmosphère, une diminution de l’étendue des trous coronaux : l’activité solaire devient maximale. Au maximum de cycle, la fréquence des éruptions solaires est relativement importante (plusieurs éruptions par jour) tandis le nombre d’éruptions est très faible voire nul lors des années de minimum du cycle.
Si depuis que l’humanité compte régulièrement le nombre de taches solaires, à partir du 17ème siècle, le cycle d’activité de 11 ans est bien connu, d’autres cycles pourraient se superposer. D’un cycle undécennal à l’autre, les maxima ne présentent pas les mêmes intensités. Des périodes de grand minimum sont aussi présentes, couvrant plusieurs cycles solaires (e.g. minimum de Maunder, minimum de Dalton).
Le cycle de Gleißberg correspondrait ainsi à une modulation de l’intensité des maxima du cycle de 11 ans. Ce cycle aurait une période comprise entre 70 et 100 ans. Seuls trois cycles de Gleißberg ayant été observés depuis le début du comptage systématique des taches solaires, ce cycle d’activité reste très mal connu. Il est pourtant fondamental pour comprendre la dynamique du Soleil.
Avec ses plus de 110 ans d’existence, le service du Spectrohéliographe de Meudon possède une collection quasi-unique au monde pour étudier les variations à long terme du cycle solaire. Sa collection d’images du disque solaire permet de suivre l’évolution des structures liées à l’activité solaire (taches solaires, filaments) et l’évolution de leur distribution spatiale.