Les cartes synoptiques de l’activité solaire ont été préparées et publiées à l’Observatoire de Paris sur le site de Meudon depuis 1919 et jusqu’en 2003, à partir d’images monochromatiques de la chromosphère solaire (raie H alpha de l’hydrogène, et raie K du calcium ionisé) obtenues en France et dans plusieurs observatoires étrangers.

Les cartes synoptiques servent à étudier les variations à long terme de l’activité solaire. Chaque carte présente un dessin synthétique des filaments chromosphériques et des centres d’activité observés au cours d’une rotation.

Depuis 1919 et jusqu’en 1990, les cartes étaient dessinées manuellement d’après les positions des centres actifs et des filaments relevés sur les trois spectrohéliogrammes journaliers.

Pour passer des coordonnées sphériques sur le Soleil en coordonnées orthogonales un "l’anamorphoseur" était utilisé.

L'anamorphoseur
L’anamorphoseur
Il transforme un cercle en carré


Entre 1990 et 2003, l’analyse des spectrohéliogrammes est faite par une méthode numérique. L’acquisition, le calcul, et le tracé des cartes sont faits entièrement sur ordinateur. Ceci permet l’obtention des cartes séparées des taches, des facules et des filaments, ainsi que la carte de synthèse totale par leurs additions.

Fin 2003, la production des cartes synoptiques est arrêtée. L’ensemble des cartes synoptiques produites par le service des observations systématiques solaires, depuis la rotation solaire n°876 (16 Mars 1919) jusqu’à la rotation n°2008 (23 Octobre 2003), est disponible dans notre archive de données systématiques sur la base de donnée BASS2000.